L'arrivée du Sorcier Maraudeur.(Terminé.)

Braise passa sans problème le portail en direction de la Terre. Il avait vagabonder un peu dans les terres non habitées de son monde, mais il en eu marre assez rapidement, voulant visiter un peu les humains, il ce rendit à l'endroit approprié et passa le portail sans ennui. Une fois sur place, il huma l'air et même si ses sens n'étaient pas aussi développés que les animaux et animorphes, même dans la nature l'air ambiante avait quelque chose de différent. Il ne détectait pas de présences aux alentours mais c'était normal, en pleine nature comme ça.

rajustant sa tunique en peau de bête, il s'éloigna du portail en humant une chanson au hasard, prenant soin de rajuster les courroies de son sac de voyage qui contenait ses possessions. Il avait quelques réserves de languettes de viande séchées et une outre remplie d'eau, il pouvait donc voyager à sa guise sans vraiment avoir besoin d'arrêter dans un village avant un moment. Décidé à laissé le sort choisir sa destination, il leva sa main droite au ciel, paume étendue et laissa son Don s'échapper en une boule de feu qui une fois suffisamment haute dans le ciel, ce sous-divisa en plusieurs plus petites et ce laissèrent emporter par le vent, dans différentes directions.

Braise prit la direction de celle qui s'éloignait le plus rapidement, éteignit le feu magique, écarta quelques mèches rebelles de son visage et continua sa route en sifflotant et en observant la nature environnante.

Learth parcourait la grande plaine qu’elle semblait avoir adopté comme étant son lieu de prédilection. La foule ne l’enchantait guère, et fréquenter Highland lui était encore trop douloureux. En effet, à chaque fois que la demoiselle mettait un pied en métropole, les souvenirs l’assaillaient comme des lames aiguisées. Le monde se déchirant sous le fléau des éléments, des innocents mourants et l’injustice… La jeune femme serra fermement les points, bien décidée à chasser ses mauvaises pensées en marchant dans la plaine. Là où tout est calme, éloigné de l’urbanisation et de l’humanité qu’elle avait du mal à regarder en face. Même si elle jugeait les autres races responsables de la destruction de son monde, Learth ressentait une singulière culpabilité. Elle avait fermé les yeux sur les évènements, incapable d’affronter la réalité ou de protéger qui que ce soit. Son impuissance avait meurtri la Terre, dévasté des villes entières et séparés des familles. Incapable de fermer les yeux sur l’injustice, la jeune femme accéléra le pas sous le poids de la colère sans même s’en rendre compte. La mousse épousait le poids de son corps frêle et gracile qu’elle haïssait de par sa faible constitution. Cependant, sa main féminine effleurait paradoxalement la garde de son épée tranchante solidement fixée à sa ceinture. Si son corps ne lui permettait pas les prouesses escomptées, sa volonté était d’acier. Le regard déterminé, fixé sur l’horizon, témoignait de la rigidité de son esprit. Jamais, plus jamais elle ne laisserait quelqu’un faire du mal à ce qu’elle a de plus cher. Et même si sa faiblesse ne lui permettrait pas de triompher, elle mourrait fièrement en ayant la conviction d’avoir fait ce qu’il est juste de faire.

Une fois la vague d’indignation passée, la nostalgie s’empara de son être. Même si Learth avait des pensées idéalisées et des idéaux utopiques, elle n’en était pas moins lucide. La perspective d’un combat l’effrayait beaucoup en comparaison à ses talents et ses aptitudes au combat. Son refus d’assumer sa part de magie et ses origines de sorcière ne faisaient que reculer l’échéance de son éventuelle apogée. Pourtant, sa fierté l’empêchait d’envisager la situation autrement. Après tout, elle s’était toujours battue envers tous et contre le monde pour ses croyances. Aujourd’hui l’espoir n’existe plus à Highland, c’est un luxe que les rebelles se réservent lorsqu’ils sont contre le régime. Les humains ne croyaient plus en rien, et leur Dieu semblait avoir quitté leur culture. De plus, la perte et l’absence les avaient tellement tiraillés que perdre des proches n’était plus considéré comme handicapant. C’était le cas de Learth qui n’avait jamais connu ce père qu’elle haït. Elle n’avait désormais plus grand-chose à perdre si ce n’est sa vieille mère devenue sénile et complaise au milieu des horreurs. Il y a bien longtemps que le lien affectif qui les unissait s’était rompu à cause du caractère de la demoiselle, qui indignée par l’injustice se montrait bien trop curieuse à l’égard des affaires politiques. Cependant, la jeune femme avait jeté la faute aux inconnus qui avaient posé le pied sur Highland. Avant ces portails, le monde ne connaissait que des conflits internes et jamais les éléments ne s’étaient déchaînés de la sorte.

Soudain, des éclairs attirèrent l’attention de la demi-sorcière qui se clamait humaine. Mais ce que Learth avait prit pour de la foudre s’avérait être en réalité des sphères enflammées invoquées par un drôle d’individu. Les flammes s’étaient alors divisées pour atteindre des trajectoires aléatoires. Affligée par ce spectacle, la jeune femme se mit à suivre furtivement l’inconnu.

*N’ont-ils pas causé assez de mal comme ça pour se permettre de tels caprices ?*

En effet, la jeune femme était révoltée par cette attitude qu’elle jugeait d’impudente. Ces lieux avaient toujours été laissés en paix par l’activité humaine. C’est pourquoi elle était agacée qu’un sorcier sorti de nul part s’amusait à user de sa magie en ces lieux presque sacrés. En l’observant de plus prêt, celui-ci ne semblait aucunement dérangé par ce qu’il venait de faire, comme si ce qu’il faisait subir à la nature lui était dut.

*Mais pour qui se prend-il avec ses grands airs ? Où croit-il aller et pour quoi faire ?*

Guidée par la curiosité et la révolte, Learth s’était mise en tête de suivre à la trace l’inconnu. Il aurait été plus judicieux d’utiliser son pouvoir d’invisibilité, mais la jeune femme souhaitait garder sa véritable identité secrète. C’est pour ça qu’elle utilisa son corps faible à son avantage en se cachant dans le décor pour suivre le sorcier.

Braise ne détecta pas la présence de la jeune femme. Ne possédant pas les sens affutés des animorphes ni des bons Dons pour cela, il faisait avec ce qu'il avait. Mais il s'estimait chanceux que la limite de son propre Don était son imagination et de la pratique. Énormément de pratique. Car créer du feu solide et/ou qui ne brûle pas, sous n'importe qu'elle forme, cela lui avait demandé des décennies de pratique à suer sang et eau! Il n'avait pas de destination précise mais il gardait son Don à fleur de peau. Il n'était pas un vagabond novice et il savait très bien que les problèmes pouvaient pleuvoir en masse pour un Sorcier dans le monde des humains. C'est pour ça qu'il évitait la capitale en général, sa dernière visite, il avait dû causer d'immenses dégâts pour pouvoir filer!

Des agents de ce foutu Centre avait tenté de l'arrêter sous de fausses accusations avec pour but de l’emmener à un labo alors qu'il épatait la galerie dans un quartier bourgeois avec sa musique et ses tour de passe- passe. Étaient ils tous endoctrinés et mégalomaniaques? Malgré son contrôle sur le feu, son prénom et son nom, il n'était pas un pyromane pour autant! Il y a de cela dix ans maintenant. Peut-être avait il été oublié? Cette fois, il s'arrangerait pour passer incognito le plus possible si jamais il retournait à Highland. Mais il ne pensait pas que ce serait pour bientôt. Mais qui sais? On ne sait jamais lorsqu'on laisse le choix de sa destination au hasard. Soudainement las de chantonner et de siffloter, il envisagea de sortir son violon et de jouer un peu, mais raya vite l'idée. Si quelque chose arrivait, il risquerait de l'abîmer. Usant de nouveau de son Don, mais cette fois pour ce divertir, il ce mit èa créer des figures de plus en plus complexes, les faisant danser et virevolter dans les cieux, sans soucis aucun. Fallit dire que après trois cent ans de vie, on devenait plutôt blasé.

Learth continuait sa filature, s’adossant à chaque arbre à proximité de l’inconnu importun. La fatigue commençait à se faire ressentir mais elle ne voulait pas laisser filer l’individu. C’est pourquoi elle jugea qu’elle ne devrait pas trop tarder à passer à l’action si elle voulait être rentable. La perspective d’un combat ne l’enchantait guère, surtout dans un cas comme celui-ci. En effet, la jeune femme était conscience de la force et du fort potentiel magique qui émanait de ce sorcier bien plus puissant qu’elle. La chaleur des flammes caressait l’atmosphère et les figures dansaient au gré du vent. Dans d’autres circonstances, Learth aurait certainement trouvé le spectacle charmant mais elle n’était pas d’humeur à s’attarder sur des fantaisies. Tandis qu’elle se faufilait entre les arbres, ses pensées fusèrent une à une. Comment s’y prendre pour intercepter l’inconnu sans risquer d’entamer un combat qui risquerait de la mettre trop en danger.

Tout à coup, la demoiselle dans un élan de folie, haussa les épaules et sortit vivement de sa cachette. En effet, la demi-sorcière n’aimait pas trop réfléchir à des plans trop compliqués qu’elle estimait hors d’atteinte et comme étant une perte de temps. C’est pourquoi elle avait décidé soudainement de jouer le tout pour le tout.

- Halte !

Fièrement campée sur ses deux jambes, Learth avait adopté une posture altière et qui dégageait une forte assurance. Si elle était incapable de gagner un combat contre cette personne, il était néanmoins possible de la dissuader de s’en prendre à elle. Les jambes serrées, le buste redressée, elle avait dégainé sa lame d’un bond qui était tendue de tout son long en pointant le sorcier. L’air dur, les traits du visage fermés et tout à fait sérieux, la demoiselle ne bougea pas d’un cil.

- Puis-je savoir quels sont vos sombres desseins en ces terres paisibles ?

Learth improvisait totalement son rôle de garde. Jamais les humains n’auraient engagé une personne si frêle, si fragile et au comportement instable. En effet, la demoiselle n’était pas du genre facile. La perspective de se laisser marcher sur les pieds ou de voir autrui subir une injustice lui était insupportable. C’est pourquoi elle prenait souvent des décisions folles, impulsives et non convenables pour des personnes de haut rang. Mais en s’improvisant gardienne de ces lieux, Learth espérait faire mouche et obtenir le respect de son interlocuteur. Et si n’est pas comédien qui veut, la jeune femme avait l’intuition de ne pas s’y prendre trop mal. Elle n’avait en revanche aucune idée de ce qui allait désormais se passer et si son plan allait fonctionner. Imperturbable, la demi-sorcière ne démentit pas et préserva sa position. Des goûtes de sueur lui parcouraient l’échine, prendre des risques ne l’effrayait pas mais elle n’en était pourtant pas moins inexpérimentée et inhabituée à ce genre de situation. Sa main tremblait légèrement mais elle tenta de la stabiliser sans perdre son froid. Le bluff devait être parfait pour qu’il semble réel.

Braise fût tiré de ses gamineries et de ses pensées par l'apparition d'une jeune femme d'apparence frêle mais à la détermination d'acier. Parlant d'acier, la demoiselle avait un bel ouvrage dans les mains. Revenant aux questions posé sur un ton ferme et presque agressif, il rappella tout d'abord à lui le feu vascillant dans les airs, le laissant s'absorber dans son être, redevenant de la magie brute en route vers son noyau. Une fois les effets de la magie terminé, ses yeux perdirent leurs lueur surnaturelle et il observa attentivement son interlocutrice. Avec un sourire amusé, il lui répondit d'un ton nonchalent, faisant exprès pour essayer le faire rager et perdre son calme:

- L'endroit vers lequel je me dirige et mes intentions ne regardent que moi fillette. Réfléchi un peu! Si une force d'invasion de Sorciers viendraient s'abattre sur la Terre, crois tu réellement que les têtes dirigeantes de mon Monde enverraient un seul guerrier? De plus, as tu bien vu comment je suis vêtu? Ai-je l'air d'un soldat ou de quelqu'un d'important? Je suis un voyageur, un vagabond, un clochard si tu préfères. J'ai échangé tout capital politique, respect de mes pairs et tout les avantages sociaux que quelqu'un de mon âge aurait pu avoir pour ma liberté. Alors, la prochaine fois, réfléchi donc avant de faire une folle de toi. De plus, c'est grossier d'accoster les étrangers comme ça! On ne t'as pas appris les bonnes manières chez toi?

Oh, pendant que j'y pense, tu devrais manger davantage et prendre quelques bonnes nuits de sommeil, tu es maigre comme un clou et tu tiens à peine debout! Par les Dieux, t'as vu les cernes que t'as sous les yeux fillette? On dirait un raton laveur! Ensuite, tu devrais aller rendre ta quincaillerie à ceux à qui tu les as emprunté avant de te blesser. Franchement, ce ne sont pas des jouets! Tu pourrais te faire très très mal! Aller, ouste! File vite chez tes parents ensuite retourne à l'école. Tu es clairement trop jeune pour être aussi loin de chez toi toute seule sans être accompagnée par un adulte! Ahh, ces Humains, même pas foutu de veiller sur leurs gosses!

Termina t-il sur un ton de reproche.

Il lui fit un clin d'oeil moqueur, passa vers sa gauche de manière à être hors de portée de son épée et continua sa route avec un sourire qui tentait de s'élargir de seconde en seconde! Rien qu'à voir son visage qui s'empourprait, il allait avoir droit à une belle crise! Oh, qu'il allait bien ce marrer!

- L'endroit vers lequel je me dirige et mes intentions ne regardent que moi fillette. Réfléchi un peu! Si une force d'invasion de Sorciers viendraient s'abattre sur la Terre, crois tu réellement que les têtes dirigeantes de mon Monde enverraient un seul guerrier? De plus, as tu bien vu comment je suis vêtu? Ai-je l'air d'un soldat ou de quelqu'un d'important? Je suis un voyageur, un vagabond, un clochard si tu préfères. J'ai échangé tout capital politique, respect de mes pairs et tout les avantages sociaux que quelqu'un de mon âge aurait pu avoir pour ma liberté. Alors, la prochaine fois, réfléchi donc avant de faire une folle de toi. De plus, c'est grossier d'accoster les étrangers comme ça! On ne t'as pas appris les bonnes manières chez toi?

Oh, pendant que j'y pense, tu devrais manger davantage et prendre quelques bonnes nuits de sommeil, tu es maigre comme un clou et tu tiens à peine debout! Par les Dieux, t'as vu les cernes que t'as sous les yeux fillette? On dirait un raton laveur! Ensuite, tu devrais aller rendre ta quincaillerie à ceux à qui tu les as emprunté avant de te blesser. Franchement, ce ne sont pas des jouets! Tu pourrais te faire très très mal! Aller, ouste! File vite chez tes parents ensuite retourne à l'école. Tu es clairement trop jeune pour être aussi loin de chez toi toute seule sans être accompagnée par un adulte! Ahh, ces Humains, même pas foutu de veiller sur leurs gosses!

Learth lança un regard dédaigneux à l’inconnu pendant tout son discours. Elle n’en avait que faire des moqueries et des enfantillages, mais l’attitude désinvolte du sorcier l’agaçait réellement. Décidemment, il se croyait tout permis et ne se sentait aucunement en danger. Le visage de la demoiselle s’empourpra légèrement, mélangée par la colère et la honte. Cependant, elle ne voulait pas donner ce plaisir à l’inconnu qui n’attendait que de la voir perdre ses moyens. C’est pourquoi elle se contenta de ranger son arme lentement, sans pour autant quitter des yeux son interlocuteur. Son plan n’avait peut être pas marché, mais elle ne s’avouait pas moins vaincue.

- Quoi qu’il en soit, je te déconseille d’agir impudemment ici ou de tenter de troubler la paix environnante. Tu aurais tort de sous-estimer les humains.

L’intonation de sa voix était volontairement calme et tranquille, mais son regard désapprobateur suggérait qu’elle ne plaisantait pas pour autant.

- Sincèrement, après de telles remarques inutiles, je me demande qui est le plus puéril de nous deux. Dit-elle, grinçante.

Elle arqua un sourcil et lui jeta un regard rempli d’une sarcastique compassion. Learth était néanmoins rassurée que le sorcier l’avait bel et bien prise pour l’humaine pour laquelle elle se faisait passer. Mais malgré les remarques de son interlocuteur, il y a bien longtemps que la jeune femme était devenue insensible à ce genre de propos, elle avait passé l’âge de ces enfantillages. C’est pourquoi elle n’en avait pas tenu rigueur, se contentant de rappeler qu’elle ne se rabaisserait pas à son niveau. Elle n’était pas non plus blessée quant à la remarque sur ses bonnes manières. Learth se savait suffisamment désinvolte et dénuée de bonnes manières pour savoir que la pertinence de ces propos ne lui faisait ni chaud ni froid. Elle ne pouvait pas se permettre de perdre son sang-froid face au sorcier qui jouissait de la situation. Il était peut être plus fort, mais la demoiselle ne comptait pas pour autant le laisser libre de mal agir.

Braise fût un peu déçu de la voir regagner ses moyens, mais il n'en fit pas un cas pour autant. Ses remarques acerbes lui passèrent comme de l'eau sur le dos d'un canard, mais il décida de lui répondre tout de même, cette fois avec un ton et une voix sérieuse:

- Pour la sous estimation, ne t'en fait pas. J'ai appris à mes dépends il y a longtemps que posséder de puissants pouvoirs magiques ne rends pas un Sorcier invincible. Devine pourquoi je me tiens loin de ton épée? Bien que avec un peu de concentration je pourrais faire chauffer l'acier au point duquel ton épée serait insaisissable, il ce peux que tu sois plus rapide que mon Don et si ta lame me passe au travers du corps, je risque d'y rester comme n'importe quel autre être de chair et de sang. Je suis un vagabond, pas un braconnier, non mais, il a des bons gens et des mauvais gens chez les Sorciers comme chez les Humains.

Et pour le côté puéril, j'avoue sans honte que malgré mes siècles d'existence, j'ai toujours le cœur jeune. C'est ce qui me permets de continuer la tête haute. Sinon mis à part me sermonner pour être un Sorcier, tu voulais quelque chose en particulier fillette?

Termina t-il, toujours légèrement sur ses gardes, prêt à créer une arme de feu solide pour ce défendre au moindre signe d'attaque. Braise n'était pas d'un naturel violent, mais certaines personnes refusaient la diplomatie comme moyen de communication...alors il valait mieux prévenir que guérir.

- Pour la sous estimation, ne t'en fait pas. J'ai appris à mes dépends il y a longtemps que posséder de puissants pouvoirs magiques ne rends pas un Sorcier invincible. Devine pourquoi je me tiens loin de ton épée? Bien que avec un peu de concentration je pourrais faire chauffer l'acier au point duquel ton épée serait insaisissable, il ce peux que tu sois plus rapide que mon Don et si ta lame me passe au travers du corps, je risque d'y rester comme n'importe quel autre être de chair et de sang. Je suis un vagabond, pas un braconnier, non mais, il a des bons gens et des mauvais gens chez les Sorciers comme chez les Humains.

Et pour le côté puéril, j'avoue sans honte que malgré mes siècles d'existence, j'ai toujours le cœur jeune. C'est ce qui me permets de continuer la tête haute. Sinon mis à part me sermonner pour être un Sorcier, tu voulais quelque chose en particulier fillette?

Learth écoutait attentivement les paroles du sorcier, cette fois-ci bien plus dotées de bon sens. En un sens, le bluff avait finalement marché. Car si la jeune femme semblait si épuisée et maladive c’est parce qu’elle s’évertuait à s’entrainer au maniement de sa lame. En effet, il est très difficile pour une personne dénuée de force de manipuler des armes blanches. Learth avait hérité de la faible corpulence de son père et de sa magie intrinsèque. C’est pourquoi il lui était si pénible de repousser ses limites en tant que moitié d’humaine. De plus, le fait de ne pas utiliser ses pouvoirs lui rouillait le corps, puisque l’énergie se drainait à force de ne pas être exploitée. Cependant, la demoiselle n’en découdrait pas pour autant, elle s’en sortirait avec ou sans les capacités requises. Un peu utopiste, elle espérait que sa volonté d’acier serait de taille à tous les obstacles sur son passage. Toujours sur ses gardes, la demi-sorcière gardait la paume de sa main –couverte d’ampoules qui trahissaient ses entrainements acharnés- sur sa garde.

*On est jamais trop prudent.* pensa t-elle alors que le sorcier venait d’achever son discours.

- Et bien je te croyais fou à lier, mais tu sembles plus lucide que ce que tu veux bien faire croire. Dit-elle d’un ton parfaitement neutre.

Peut être s’était-elle trop emportée et que cet individu n’avait pas pour projet de s’en prendre à ce qui lui tenait encore à cœur. Elle remarqua néanmoins la tension qui régnait entre les deux personnages, tous deux extrêmement méfiants à l’égard de l’autre.

- Je connais assez bien ces lieux, en tout cas suffisamment pour dire que nous ne sommes pas seuls. C’est peut être mon imagination qui me joue des tours ou simplement quelques animaux sauvages mais nous ferions mieux de nous éloigner.

La nuit commençait à tomber, habillant le ciel de son manteau noir. Les lieux étaient facilement en proie aux créatures sauvages et à la végétation environnante mais la jeune femme avait une drôle d’impression qu’elle ne préférait pas ignorer. Même dans un lieu qui échappe à l’activité humaine, personne n’est à l’abri d’une catastrophe. De plus, un endroit isolé comme celui-ci était le lieu idéal pour permettre à quelqu’un de mal intentionné de passer à l’action.

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Sonné, je me redresse et regarde autour de moi. Bien que cela me soit toujours difficile à croire, je ne peux plus en douter. Je viens bel et bien de changer d'endroit. Observant le portail à coté de moi, je tente de reprendre mes esprits. La chute à travers les deux mondes m'a déboussolé mais après tout, j'ai connu pire que ça. Un sourire étire mes lèvres, pendant que je cherche ma future destination. Highland, qui doit être d'après le peu de souvenir que je garde le début de mon voyage. Pour le moment pourtant, j'ai un peu de mal à en trouver la trace. On m'avait dit que la cité était à la pointe de la technologie, et c'était aussi le souvenir que j'en gardait. Mais ici il n'y avait pas la moindre trace d'urbanisation. L'herbe avait poussée, haute et drue, jusqu'à hauteur de mes genoux, et partout les insectes avaient commencés leur plainte nocturne.

Je n'ai aucune raison de rester ici plus longtemps. Frottant rapidement mes vétements de cuir pour en chasser la poussière, je retire le gant de ma main droite afin de vérifier que mon fragment est toujours à sa place, enchassé dans ma paume. Il n'avait pas été aisé au départ de m'ouvrir la main jusqu'à pouvoir y placer ce fragment, mais au moins maintenant, il resterait avec moi. Je le recouvris et ramassa mes affaires qui m'avaient suivies à travers le portail. Un unique sac que je mis rapidement en bandoulière avant de reprendre ma route.

C'est un chemin de terre battue que je suivi. Une route que bien des personnes avant moi avaient dû utiliser. Une voie jusqu'à Highland donc, c'est du moins ce que j'espere. Au fur et à mesure de ma progression la piste perdit de sa présence jusqu'à disparaitre completement dans l'herbe. Peut-être ferais je mieux de faire demi-tour avant de me perdre, bien que l'idée ne m'enchante pas. Cependant je ne saurais pas quoi faire une fois de retour au portail. Attendre de l'aide de la part d'un étranger ? L'idée ne m'enchante guère, je dois l'avouer. Mais je suis redevenu faible, et même si cette pensée me donne des haut de coeurs, je la sais vraie. Et dire que j'avais tenu la puissance absolue au creux de ma main durant un instant... Que ce pouvoir était mieux ! A ce moment j'aurais pu exaucer tout mes voeux, je n'aurais plus eu de compte à rendre à personne ! Haletant je m'arretais pour retirer de nouveau mon gant, comptemplant le fragment qui pulsait doucement. Sa vision me calma et ma fureur s'évanouit. Ma faiblesse n'aurait qu'un temps, bientôt je serais de nouveau le plus puissant. Je m'assis un instant en détaillant le cristal. Il ne recele malheureusement que d'une part de pouvoir, mais je sais que cela est suffisant pour vaincre bien des êtres. Le pouvoir de déclencher la fureur des vents et de les plier à ma volonté comme en atteste le tourbillon qui l'orne. C'était déjà un bon début. Mais je ressensque ce fragment est instable loin de son opposé. Cela ne m'empechera pas de l'utiliser, mais il deviendra encore plus puissant quand j'aurais trouvé son antagoniste. Avec un sourire, je liberais un peu de sa puissance et me remis en marche, laissant les vents jaillir de mon corps pour balayer la plaine. J'aime ce doux sentiment. Celui de voir les herbes ployer devant moi. Bientôt, je pourrais faire de même avec l'ensemble des races, même si cela n'est pas mon objectif. Pouvoir me suffir à moi même et n'avoir de compte a rendre à personne est déjà bien suffisant.

A quelque mètres, j'apercu alors deux êtres qui se tenaient en respect sur une route. Je calmais la tempête que j'avais provoqué et remis mon gant. Je ne voulais pas être repéré, on risquerait d'essayer de me mettre des batons dans les roues. Ils avaient du sentir la bourrasque pourtant, mais ils ne l'associeraient sans doute pas à moi. D'un geste nonchalant, je rabattis une méche de mes cheveux pour cacher mes yeux rouges et allais à leur rencontre.

- Salutation.

J'attendis une réponse qui ne vint pas. Peut être les avais-je interrompu ? Un sourire étira mes lèvres. Abandonnant toute politesse, je repris d'un ton autoritaire :

- Quelle est la direction de Highland ? Répondez vite.

C'était tout ce qui m'importait après tout. Retourner à la cité pour refaire mon périple. Un retour aux origine pour trouver ce que je cherche. Je ne suis pas là pour me faire des amis. J'attend encore un peu, prêt à libérer mon pouvoir pour les forcer à parler. Je n'ai pas de temps à perdre. Et encore moins avec des vermisseaux dans leur genre. D'un geste, j'enlevais finalement ma mèche pour leur montrer qui j'étais. Qu'il prennent peur et qu'ils parlent. Ou qu'ils tentent leur chance et qu'ils souffrent, je n'en ai cure.

Braise ne relaxa pas pour autant. Lui aussi avait remarquer quelque chose de différent dans les environs. Il ne connaissait pas bien les en virons, mais après autant d'années à voyager de mondes en mondes, il avait acquis pas mal d'expériences contre une multitude d'adversaires. Laissant son Don monter à fleur de peau, à un souffle d'être actif, ses yeux ne brillaient pas encore, mais c'était tout juste. Il allait répondre à la jeune femme lorsque quelqu'un d'autre s'approcha et les accosta assez rudement. Braise n'avait pas un Don de double vue, mais il pouvait sentir une forte énergie autours du nouveau venu. Il voulait ce rendre à Highland et il était plutôt impatient au point de dévoiler sa nature de damné!

Optant pour la politesse malgré le fait que rien ne lui ferait davantage plaisir que de carboniser avec ses flammes cette abomination de la nature, il répondit d'un ton formel et poli:

- Je suis navré mon bon monsieur, mais j'ignore dans qu'elle direction ce trouve Highland. Je viens moi même tout juste de passer le portail pour tomber sur la jeune mademoiselle ici présent. Vous aller devoir passer votre chemin et vous débrouillez seul j'ai bien peur. Je vous déconseille aussi fortement d'avoir recours à la violence, vous n'aimerez guère les résultats, cela je vous le garanti.

Termina t-il en laissant son Don s'exprimer encore davantage à fleur de peau, laissant ses yeux bleus briller d'une lueur surnaturelle et une aura de chaleur torride ce dégager de son corps en avertissement. Braise n'attaquerait pas le premier, mais en dévoilant sa nature de Sorcier entraîné, il avertissait Isilud qu'il n'était pas une proie facile et que si provoqué, il ce défendrait.

Le mauvais pressentiment de Learth s’accentuait peu à peu. Cette vague impression lui remémora brièvement Emalia, une sorcière précédemment rencontrée dans ces mêmes lieux. Son pouvoir des sens extrêmes semblait à la demi-sorcière un lourd fardeau à porter. Si la sorcière ressentait envers et pour tout cette sensation actuelle, jamais Learth n’aurait accepté et assumé un tel pouvoir. Soudain, le mauvais pressentiment de la demoiselle se matérialisa en un homme aux allures sombres. Son visage était voilé par des cheveux ébène, comme s’il cherchait à cacher une partie de sa tête. Learth n’en tenu pas rigueur, bien trop perturbée par la singulière impression qu’il dégageait.

- Salutation.

Le souffle coupé, la jeune femme sentait ses muscles se tendrent sous la pression d’une crainte inexplicable. Elle n’avait jamais rencontré de damnés jusqu’à présent, l’un de ces êtres assoiffés et gavés de pouvoirs. Était-ce donc cette puissance accumulée qui faisait trembloter les jambes de la demoiselle ? Il était rare qu’elle ressente de la peur. Le sentiment qui l’envahissait était plus semblable à celui de l’instinct de survie, à celui de la proie qui a la chance de fixer son prédateur sans se faire dévorer. Learth comprit immédiatement l’ampleur de la situation lorsque le damné dévoila son identité en dégageant son visage. Visiblement, ce n’était pas le cas du sorcier qui était certes poli, mais trahit par la lueur étrange qui luisait dans ses yeux et la chaleur qu’il émanait.

*Ne le provoque pas !* Pensa t-elle dans un souffle.

- Quelle est la direction de Highland ? Répondez vite.

Son ton se voulait moins chaleureux, et son attitude clairement moins disposée à la convivialité. Mais cette dernière phrase eut l’effet d’un coup de poignard dans le dos. Le cœur battant la chamade, la jeune femme resta immobile et interrogée. Que voulait-il à Highland ? N’y avait-il pas eut assez de misère envers l’humanité ? Elle avala d’une traire sa salive, comme pour se remettre les idées en place et rester maître d’elle-même

- Je suis navré mon bon monsieur, mais j'ignore dans qu'elle direction ce trouve Highland. Je viens moi même tout juste de passer le portail pour tomber sur la jeune mademoiselle ici présent. Vous aller devoir passer votre chemin et vous débrouillez seul j'ai bien peur. Je vous déconseille aussi fortement d'avoir recours à la violence, vous n'aimerez guère les résultats, cela je vous le garanti.

Malgré la tension visible entre les deux personnages, Learth était soulagée de l’alternative qu’avait prit le sorcier. Elle lui en voulait peut être d’être ce qu’il était, mais la demoiselle n’avait aucune envie d’assister à un massacre de présumés innocents. La jeune femme savait qu’après cette réponse, l’homme impatient allait venir l’interroger à son tour. Les questions fusaient dans sa tête. Un être humain sage aurait certainement décidé d’adopter la même attitude que le sorcier et de singer l’ignorance. Mais Learth ne pouvait se résoudre à rester là, impuissante. Elle savait également qu’elle ne serait pas de taille contre le damné. De plus, elle ne savait pas qu’elle serait l’attitude du sorcier et n’était même pas sûre de pouvoir en faire un allié. Ses yeux de posèrent sur les mains crispées du sorcier, visiblement prêt à entamer un combat si le besoin s’en faisait ressentir. La demoiselle décida alors de mettre sa fierté entre parenthèse. Sorcier ou pas, cet individu ne méritait pas d’être réduit en charpie par un damné imperturbable et surtout pas en ces lieux sacrés. Elle devait donc se sacrifier en ne faignant pas l’ignorance. Cependant, si elle dévoilait la direction à l’inconnu, celui-ci se contenterait d’aller faire ses affaires à Highland. Et il était irrecevable pour Learth de laisser sa capitale en proie à un dangereux inconnu en ayant rien tenté. C’est pourquoi elle tenta le tout pour le tout en adoptant un ton tout aussi autoritaire :

- Que veux-tu à Highland ?

Un sourcil arqué, le regard perçant, Learth ne dégageait aucune animosité ou volonté de se battre mais souhaitait montrer qu’on ne pouvait pas mettre le pied à Highland sans rendre de compte. L’inconnu n’aurait alors aucun intérêt à ne pas répondre sincèrement car la demoiselle ne donnerait pas la direction en retour. D’une volonté d’acier, l’éventualité du recours à la violence ne lui faisait pas peur non plus, elle qui n’avait rien à perdre n’avait cure de son éventuel sacrifice pour préserver son peuple.

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- Je suis navré mon bon monsieur, mais j'ignore dans qu'elle direction ce trouve Highland. Je viens moi même tout juste de passer le portail pour tomber sur la jeune mademoiselle ici présent. Vous aller devoir passer votre chemin et vous débrouillez seul j'ai bien peur. Je vous déconseille aussi fortement d'avoir recours à la violence, vous n'aimerez guère les résultats, cela je vous le garanti.

Bon, je m'étais sans doute découvert trop vite, peut être que ces deux là ne m'étaient d'aucune utilité après tout. Je jette un regard dédaigneux à l'homme qui tente de m'intimider. Que devrais je faire ? Tout mon intérêt pour lui à été perdu dès le moment où il a avoué ne rien savoir de ma destination. Devrais je tout de même le punir pour son comportement ? Une rapide inspection et la chaleur qu'il dégage m'indique que je suis en présence d'un sorcier de feu. Un mage plutôt doué par ailleurs. Pas seulement capable de maîtriser les flammes, mais aussi de le créer. En lui adressant un sourire, je me prépare à retirer mon gant. Même après ce temps endormi, et malgré que ce sorcier soit plutôt puissant dans son genre, je me savais capable de souffler toutes ses tentatives d'agression ou de rébellion.

- Que veux-tu à Highland ?

Tiens, j'ai peu être enterré ma chance un peu trop vite... Abandonnant le sorcier comme s'il n'était d'aucune importance, je me tourne vers la femme en réajustant mon gant.

- Toi, tu peux donc m'aider...

Je la détaille à son tour. Une pose rigide et un regard inquisiteur. Pas aussi provocant que l'autre, mais un défi à mon égard tout de même. Pourquoi devrais je me justifier ? Je tend ma volonté, afin de capter son flux magique. Une sorcière elle aussi, mais bien moins puissante que le mage de feu.

- Et pourquoi répondrais je à cette question ?

D'un geste calme, je retire mon gant, faisant s'illuminer le cristal sur ma paume. Aussitôt, une tempête dont je suis le centre se lève, semblable à l'aura de feu du sorcier. Mais contrairement à lui, je ne jouais pas... Contrairement à lui, j'avais le pouvoir de les tuer tout les deux quand bon me semblait. Le cristal brille d'un nouvel éclat et je fis s'envoler la jeune femme, contrôlant les flux aériens pour qu'ils se resserrent sur sa gorge nue. Je me tourne ensuite vers l'autre, laissant la sorcière se débattre pour tenter de s'échapper.

- Tu vois, ça c'est le pouvoir. A coté de moi, tu n'es rien. Alors ne tente rien, et fais attention à ceux que tu provoque.

Je laisse retomber mon pouvoir brusquement près avoir reposé la femme à terre avec une certaine délicatesse. Ma tête me brûle comme si des souvenirs voulaient remonter, mais je n'arrive pas à les atteindre. J'avais déjà vécu pareille scène auparavant... Je secoue la tête pour me rappeler mon objectif. Ces souvenirs me reviendront à un moment où un autre, je dois pour cela passer par Highland.

- Vraiment, ce serait trop facile. Et je ne suis pas là pour tuer qui que ce soit. Ne vous mettez pas sur mon chemin et vous garderez la vie sauve.

Je me tourne de nouveau vers la jeune femme.

- Highland est ma ville natale. C'est là bas que mon voyage à commencé et c'est là bas qu'il recommencera. Si tu ne veux pas m'y conduire, je devrais te forcer à parler et ce ne sera pas agréable.

Je jette un oeil derrière moi et le sorcier est toujours là, cette lueur de défi dans le regard. Peut être qu'il ne tentera plus rien, mais je préfère en être sûr.

- Tu es un sorcier puissant, cela ne fais aucun doute. Créer le feu est un art bien plus difficile à maîtriser que le contrôler. Mais il faut que tu apprenne où est ta place, tu es peut-être capable de vaincre de nombreuses créatures, qu'elles sachent où non se servir de la magie, mais mon pouvoir est bien au delà de tout ce que tu as pu voir jusqu'à présent. Et je le sais pour avoir moi même beaucoup voyagé autrefois.

Braise soupira. Pourquoi fallait il que ce genre de trucs lui arrive constamment? Il avait de la chance extrême, bonne comme mauvaise! Si le spectrum allait du bon côté, il avait plein de bonnes surprises! À l'inverse, lorsque les problèmes tombaient, il en pleuvaient et ce, semblable à des pluies diluviennes ou à une mousson! Décidé d'agir, il laissa son don exploser, ses yeux bleus brillèrent de manière à obscurcir ses iris et son aura de chaleur devient des flammes sanguines, enrobant son corps en entier, ses cheveux dansant sous le pouvoir, comme les flammes de son aura. En un mouvement, son sac de voyage fut délaissé au sol, il s'élança vers son adversaire sans attendre qu'il finisse mais pensa à la sécurité de la demi sorcière ce voulant humaine.

:- Bon, Fillette, reste à l'abri le temps que je m'occupe du problème, ensuite quand tout sera redevenu calme, je te laisserai t’époumoner sur le sujet de mon âme immortelle et de comment mon Don est une pomme empoisonnée venu du Malin et un blasphème et tout et tout. En gros, reste là, veille sur mes affaires et si j'm'en sors en bon état, tu me piqueras une crise par la suite. Si tu es sage tu auras des friandises.

Termina t-il avec de l'humour dans sa voix avant de ce lancer dans l'action.

La jeune femme ce retrouva alors enfermée dans un dôme de feu avec son sac de voyage, qui faisait quelques mètres de diamètre et de circonférence. Chose étrange, à l'intérieur la température n'avait pas changé, le feu semblait étonnamment solide et malgré sa chaleur étouffante à l'extérieur, il n’endommageait pas le sol ni ne brûlait l'herbe environnante! Sa nouvelle connaissance hors de danger, le Sorcier envoya des chaines de feu solide s'emparer de Isilud. Les dites chaines jaillirent du haut du corps de Braise s'entourant sans merci autours de leurs cible avec pour but de l'immobiliser.

Sachant que la surprise de voir des flammes solides s’évanouirait rapidement, il passa au niveau supérieur, c'est à dire la création d'armes. Entre ses mains, les flammes magiques se moulèrent en son arme de prédilection, une naginata. La perche devait avoir un bon un mètre cinquante et la lame recourbée ainsi que dentée un bon cinquante centimètres! Sans oublier la chaleur intense que l'arme dégageait, la lame semblait bien aiguisée! Faisant tourner sa naginata au dessus de sa tête avec ses deux mains pour lui donner l'avantage de la force giratoire, il chargea Isilud avec intention de lui donner une leçon au minimum ou de le renvoyer dans l'au delà si possible! Il avait essayer la diplomatie et un avertissement, mais son adversaire ne l'avait pas pris au sérieux! Le Sorcier Maraudeur était peut-être facile à vivre et plutôt insouciant en général, mais il savait quand passer aux choses sérieuses!

Ne voulant rien laisser à la chance, il abattit alors sa naginata avec force une fois suffisamment proche de son adversaire. Même si le damné évitait le choc de son arme et la lame, la chaleur du feu elle, ferait son ouvrage.

- Toi, tu peux donc m'aider...

Learth resta de marbre face à cette réponse, remarquant au passage que toute l’attention du damné était maintenant focalisée sur elle. Le sang bouillait dans ses veines et pourtant, ses muscles refusèrent de se contracter et son regard de s’adoucir. Si la demoiselle avait très vite prit conscience de la dangerosité du personnage, elle n’en avait pas moins la volonté de défendre ce qui lui tenait à cœur.

- Et pourquoi répondrais je à cette question ?

Aussitôt, la jeune femme sentie son corps se submerger d’une force indescriptible et singulière. Learth n’avait aucun besoin ni intérêt à répondre à cette remarque dans la mesure où l’individu retarderait son voyage dans le cas contraire. Sa gorge se noua, au sens propre du terme, par cette même énergie soudainement apparue. Oppressée, la demi-sorcière eut quelques mouvements brusques puis se résolue à ne pas bouger afin d’économiser son oxygène. La jeune femme allait atteindre le seuil de la suffocation quand elle ressentie les flux se vider progressivement jusqu’à déposer son corps léger sur le sol de la pleine. La brièveté de cette agression et la façon dont l’homme l’avait délicatement reposé à terre laissait présager que celui-ci ne comptait pas les tuer, du moins pas dans l’immédiat. Learth était d’avis qu’il n’aurait effectivement aucun intérêt à perdre son temps ici en tentant de tuer un sorcier désinvolte et une moitié d’humaine un peu trop téméraire. Si son fond était mauvais, ses intentions n’en était pas imprégnées dans ces circonstances.

- Vraiment, ce serait trop facile. Et je ne suis pas là pour tuer qui que ce soit. Ne vous mettez pas sur mon chemin et vous garderez la vie sauve.

Learth ignora cette remarque et lança un regard inquisiteur au sorcier, espérant que celui-ci ne prendrait pas les menaces du damné à la légère. Attiser sa haine serait profondément stupide dans la mesure où celui-ci ne comptait pas prendre des mesures radicales.

- Highland est ma ville natale. C'est là bas que mon voyage à commencé et c'est là bas qu'il recommencera. Si tu ne veux pas m'y conduire, je devrais te forcer à parler et ce ne sera pas agréable.

La demoiselle fut néanmoins surprise que l’homme prenne le parti de répondre à ses attentes. Si elle ne lui en voulait pas pour l’agression précédente, elle n’éprouvait pas pour autant de la sympathie envers lui. Prendre le parti de la force était quelque chose de commun, même chez les humains lorsqu’il s’agit de tirer des informations capitales. La loi du plus fort avait toujours saisit le monde et dominée les lois dans l’ombre. Mais Learth s’était attendue à de telles représailles, mais la perspective de mourir pour protéger les siens ne l’effrayait pas suffisamment pour feigner l’ignorance. Cependant, l’inconnu n’était pas obligé de répondre, d’autant plus que ses pouvoirs auraient largement suffit à forcer le destin. C’est pourquoi Learth se conforta à l’idée que l’homme n’était pas là pour tuer à tout prix ou détruire sa ville natale.

- Tu es un sorcier puissant, cela ne fais aucun doute. Créer le feu est un art bien plus difficile à maîtriser que le contrôler. Mais il faut que tu apprenne où est ta place, tu es peut-être capable de vaincre de nombreuses créatures, qu'elles sachent où non se servir de la magie, mais mon pouvoir est bien au delà de tout ce que tu as pu voir jusqu'à présent. Et je le sais pour avoir moi même beaucoup voyagé autrefois.

Learth allait prendre la parole pour dissuader le sorcier de tenter quelque chose en expliquant que le damné ne comptait pas aller plus loin dans la violence quand celui-ci réagit au quart de tour.

*Idiot ! Ses intentions n’étaient pas purement mauvaises et tu te jettes dans la gueule du loup !*

- Bon, Fillette, reste à l'abri le temps que je m'occupe du problème, ensuite quand tout sera redevenu calme, je te laisserai t’époumoner sur le sujet de mon âme immortelle et de comment mon Don est une pomme empoisonnée venu du Malin et un blasphème et tout et tout. En gros, reste là, veille sur mes affaires et si j'm'en sors en bon état, tu me piqueras une crise par la suite. Si tu es sage tu auras des friandises.

La demoiselle avait pour intention de prendre le sac du sorcier afin de lui jeter dans la figure dans le but qu’il retrouve ses esprits.

- Ne fais pas l’enfant effarouché ! Va t’en avant qu’il ne soit trop tard…

La jeune femme aurait voulu vociférer davantage mais le bruit de sa voix fut couvert par le bruit des flammes. Un dôme de feu l’entoura sur un large diamètre sans chauffer l’oxygène intérieur. Elle jeta le sac à terre dans un soupire. Comme enfermée dans une cage en ébullition, elle ne pouvait que prier pour qu’il ne se fasse trop mal. Learth était lucide quant à la situation, si le sorcier faisait preuve de beaucoup de talent dans son domaine, il avait à faire face à un damné, un automate qui ne connait pas de limites si ce n’est celles de sa propre puissance. Elle sentit ses ongles s’enfoncer dans la chair, angoissée à l’idée d’assister à ce spectacle, impuissante.

*Si seulement je pouvais être utile, mettre un terme à ce désastre inutile… Et il disait que j’avais de mauvaises manières, l’idiot !*

Elle observa longuement sa prison enflammée, cherchant une éventuelle faille. Malheureusement aucune ouverture ne se présentait à elle. Cependant, l’intensité des flammes s’était calmée et le bruit engendré par celles-ci était devenu moindre. La jeune femme tenta une dernière échappatoire.

- Hey ! Ne fais pas attention à lui, il ne mesure pas l’étendue de la situation. Comment pourrais-tu rejoindre Highland en paix, c'est-à-dire rapidement et sans obstacles si tu commets quelque chose d’irréparable sur la terre même de la capitale. Cela ne ferait que retarder ton voyage, et le tuer ou le blesser ne t’aiderait pas à t’indiquer la direction non plus…

Elle avait volontairement élevé suffisamment haut la voix pour qu’elle soit perceptible aux oreilles du damné. Peut être que cette proposition permettrait de ne pas faire de casse et d’éviter des blessures inutiles. La jeune femme ne souhaitait qu’aucun des deux ne prenne le parti de combattre. Le sorcier ne méritait pas d’être réduit en charpie par un damné de passage. Quant au damné lui-même, Learth ne connaissait ni son passé, ni les raisons profondes de son voyage. Il avait le droit au bénéfice du doute tout comme ce sorcier, et n’avait pas encore commit de meurtre susceptible de l’élever au rang de monstre aux yeux de la jeune femme.

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Alors que je finissais ma précédente phrase, je sentis une forte hausse de puissance dans le corps du sorcier. L'imbécile, il n'avait donc rien compris. Quel âge avait-il au juste ? Au départ, j'imaginais qu'il avait plus que ce qu'il semblait paraître, mais tant de témérité ne correspondait pas à l'image de la sagesse. N'avait-il pas encore saisit que je pouvait d'une simple pensée éteindre toute ses flammes ?
Croisant les bras, je le regarde mettre à l'abri la sorcière dans un dôme de feu. Des flammes solides ? C'est bien la première fois que je vois une telle aberration. Mais on dirait pourtant que c'est bien ça puisque ce dôme semble empêcher la jeune femme de s'échapper ainsi que m'empêcher moi de l'atteindre. Avec souplesse, je retire mon gant et attend l'attaque qui ne tarde pas à venir. Des liens solides s'enroulent autour de moi pour m'immobiliser. Je laisse tomber le gant au sol, découvrant ma paume, et n'esquisse pas un geste.

Je sens les flammes qui commencent à pénétrer mes vêtements de cuir. Ce sorcier à décidé de jeter toute ses forces dans la bataille. Avec un soupir, je le regarde préparer sa prochaine attaque. Une naginata faites avec des flammes maintenant. Cet être est décidement une curiosité de la nature, préférant se porter en partie sur sa capacité à manier les armes

- Ridicule. Je ne comptais pas vous tuer, alors pourquoi tenter de te mesurer à moi ?

Je soupire cette phrase plus que je ne la prononce. Ce type n'est pas rationnel, comme beaucoups de mages du feu. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi il tente de me tuer de la sorte. Juste a cause de ma nature de Damné ? Non, il aurait pu m'attaquer au moment où j'avais dévoilé mon identité dans ce cas. Peut-être pour faire le paon devant sa belle ? Cela me semblait plus probable, ou alors s'était-il sentit insulté par mes paroles ? Dans ce cas, il faudrait qu'il regarde la vérité en face. Je lui avais déjà dit qu'il était fort, mais il ne parviendrait jamais à mon niveau. C'était une vérité indéniable. Alors que devrais je faire maintenant, le tuer ?

Il leve son arme et l'abat avec force en direction de mon crâne.

- Arrêtons là cette mascarade.

Je libére mon pouvoir, retirant en un instant tout l'oxygène autour de nous. Privé de leur source de vie, les flammes s'éteignent instantanément. Je suis immédiatement libéré de mes liens et je regarde mon adversaire qui se tient devant moi, les mains vides. La main portant le fragment dressée devant moi, je le tiens en respect. Peu à peu, l'air autour de nous recouvre sa teneur en oxygène.

- Tu ne peux pas me vaincre. Ton élément à besoin du mien pour survivre. Et même si tu arrive a créer des flammes à volonté, sans ce qui les nourrit, elles ne seront qu'éphéméres. J'imagine que maintenant, je devrais te tuer pour être sûr que tu ne me ralentisse plus...

Prêt à lui faire subir une mort par asphyxie, je tend ma volonté pour l'étouffer.

- Hey ! Ne fais pas attention à lui, il ne mesure pas l’étendue de la situation. Comment pourrais-tu rejoindre Highland en paix, c'est-à-dire rapidement et sans obstacles si tu commets quelque chose d’irréparable sur la terre même de la capitale. Cela ne ferait que retarder ton voyage, et le tuer ou le blesser ne t’aiderait pas à t’indiquer la direction non plus…

- Et pourquoi laisserais je vivre un homme qui tente de m'abattre ? Toi même si ta vie étais menacée, ne tenterais tu pas de tuer avant d'être tuée ?

Et pourtant, je baisse ma main. Lui laissant la vie sauve. J'ai beau être aveuglé par ma soif de puissance, quelque chose me retient de commettre cet acte irréparable. Je cache de nouveau mes yeux et mon fragment.

- Ne tente plus rien contre moi. Elle vient de te sauver la vie alors évite de me forcer à la prendre.

J'attend un peu, cet homme m'intrigue malgré tout. Partagé entre le souhait d'en savoir plus sur son pouvoir de créer des flammes solides et l'empressement de retrouver Highland, je regardais tour à tour le sorcier et la prison de la jeune femme. Mon voyage est malheureusement plus important pour le moment , je le sens. Rien ne m'empêchera de retrouver ce sorcier plus tard, quand j'aurais retrouvé mon pouvoir de maîtriser les flammes.

- Arrêtons ici les hostilités. Donnez moi juste la direction de Highland et si tout se passe bien, vous n'entendrez plus parler de moi.

Je ne m'étais que trop attardé ici, je le savais. D'un geste, je retire de mes vêtements en cuir des lambeaux carbonisés par la magie du sorcier. Nul doute qu'il me faudrait de nouveaux vêtements pour pouvoir passer inaperçu une fois en ville.

((Dsl des délais, manque d'inspiration.))

Braise fût bien étonné de voir ses flammes solides s'éteindre comme du feu normal. Il fallait dire que son entrainement avec ses techniques avaient consisté à des duels avec d'autres sorciers ayant l'eau pour élément ou d'autres, il n'avait encore jamais rencontrer de sorciers capable de manipuler l'air. Il fronça les sourcils et envisagea de monter au prochain niveau ou d'invoquer son arme de métal, mais il changea d'avis.

Lorsqu'il avait chargé le damné, c'était plus pour une partie plus ou moins amicale qu'autre chose. Oui, il avait agi trop brusquement et n'avait pas réfléchi assez à la situation. Nul n,était parfait. Décidé à faire amende honorable, il grommela quand même de ne pas pouvoir affronter un adversaire doué. D'un geste vague de la main, tout le feu magique non éteint aux alentours revint vers Braise, ce faufilant par les pores de sa peau et redevenant de la magie brute une fois de retour en son noyau.

Learth n'était donc plus emprisonnée dans le dôme de feu. Braise pointa sa main vers son sac et une chaine de feu solide jaillit de la paume, s'entoura le long du bagage et le ramena vers le Sorcier Maraudeur lentement mais sûrement. Une fois l'objectif atteint, le feu ce réabsorba encore en son créateur pendant que ce dernier fouillait dans ses affaires. Une fois ayant trouver ce qu'il voulait, c'est à dire une bourse avec des pièces d'or, il la lança aux pieds du damné et dit:

- Pour compenser pour vos vêtements. Je ne suis pas vraiment désolé de les avoir brûlé mais bon, vu que j'en suis responsable, voila une compensation. Je pensais que la partie durerait plus longtemps par contre... Mais bon, si nous passons au niveau supérieur, nous risquons de causer pas mal de dégâts et si la fillette tente de nous distraire, bah on risque de ce tuer l'un l'autre. Pour Highland, prenez la grande route, il y a des affiches un peu partout, vous pourrez vous retrouver sans problèmes. Bon hey bien, à la prochaine!

Il termina le tout en remettant son sac sur ses épaules et reprit le chemin que le hasard avait décidé. Il arrêta près de Learth et lui demanda:

- Alors tu viens gamine? Si tu me suis tu pourras me sermonner comme promis, sinon bah, tu peux toujours tenir compagnie au monsieur qui est là. C'est ton choix. Oh, à propos, je sens que tu as des pouvoirs. Ton aura n'est pas très forte, tu dois être à demie sorcière non? Je te conseille fortement de voyager au Lodemay des Sorciers pour apprendre à contrôler tes Dons, sinon si tu continue comme ça à les dénier, ils risquent d'échapper à ton contrôle et à ravager ton corps. Ce serais dommage ma foi, t'es plutôt mignonne!

Finit il avec un sourire ce voulant bienveillant pour ensuite attendre sa décision.

Le souffle court, tendue et angoissée par l’atmosphère électrique qui régnait entre les deux hommes, Learth continua de fixer les deux individus en train de se chamailler. Il lui sembla noter un brin d’hésitation chez le damné, qui malgré ses paroles peu raisonnables finit par lâcher prise en baissant sa main. La jeune femme soupira de soulagement, rassurée par ce geste à priori pacifique. Son regard s’attarda sur la paume de cet homme mystérieux qui semblait tirer son pouvoir de cette dite main. Un sorcier classique ne portait pas autant d’attention à cette partie du corps, ainsi quelque chose clochait et soufflait à Learth qu’il n’avait pas été sorcier autrefois. Intriguée mais alerte, elle détourna vivement le regard de peur de se faire surprendre ou que son geste soit mal interprété.

- Ne tente plus rien contre moi. Elle vient de te sauver la vie alors évite de me forcer à la prendre.

La demoiselle n’osa pas regarder le sorcier après cette réplique. Elle ne se sentait pas l’âme d’un héros mais au contraire étrangement coupable. La culpabilité la rongeait vraisemblablement. Après tout, elle avait été la cause de cette querelle. Si elle avait fuit plus tôt avec le sorcier, ou si elle avait feins l’ignorance quant à la direction d’Highland peut être que…

*Non, les regrets sont inutiles. Tout ça aurait bien pu plus mal se finir.*

Cependant, la demi-sorcière se surprit à serrer les poings, contrariée d’avoir été une fois de plus un fardeau dans cette bataille. Un jour, tout cela changerait, elle en était tout du moins intimement convaincue. Rien ni personne ne pourrait l’empêcher de continuer à persévérer dans cette voie. Sa faiblesse la frustrait énormément, surtout dans ce genre de situation où sa vie n’était pas la seule mise en jeu. Pleine d’aplomb, elle releva brusquement la tête, alertée par son nouvel environnement. L’air était redevenu paisible, et la verdure des arbres et de la plaine était à nouveau visible. La cage en flammes avait disparue sous la volonté du sorcier battant visiblement en retraire. Learth dévia alors son regard sur celui-ci qui rappela les flammes qui ne tardèrent à gagner son corps. Satisfaite, la jeune femme songea à leur rencontre, et à quel point les trois personnes étaient parties sur de mauvaises bases. Peut être s’était elle montrée ridicule et insuffisante, mais au moins elle s’était battue pour ce qui lui était cher, pour ses propres convictions. La demoiselle ferma doucement les paupières, respirant le calme et la volupté des lieux environnants. La tension s’était levée, un poids semblait s’être retiré de ses épaules et son cœur lui semblait plus léger. Son utilité était peut être à remettre en cause, mais sa persévérance ont finit par triompher et sa minuscule contribution pouvait être tirée à profit. Learth s’apprêtait à avancer en direction des deux personnages quand une bourse lui barra le chemin. Stupéfaite, la jeune femme continua de fixer ce spectacle, quelque peu amusée.

- Pour compenser pour vos vêtements. Je ne suis pas vraiment désolé de les avoir brûlé mais bon, vu que j'en suis responsable, voila une compensation. Je pensais que la partie durerait plus longtemps par contre... Mais bon, si nous passons au niveau supérieur, nous risquons de causer pas mal de dégâts et si la fillette tente de nous distraire, bah on risque de ce tuer l'un l'autre. Pour Highland, prenez la grande route, il y a des affiches un peu partout, vous pourrez vous retrouver sans problèmes. Bon hey bien, à la prochaine!

Learth écarquilla les yeux. Un jeu ? Tout cela n’avait donc été qu’une partie de plaisir. La demoiselle ne put s’empêcher de lui lancer un regard assassin pour cette plaisanterie de mauvais goût. Elle ne souleva pourtant pas la boutade la concernant, désormais immunisée contre cet humour mesquin.

- Alors tu viens gamine? Si tu me suis tu pourras me sermonner comme promis, sinon bah, tu peux toujours tenir compagnie au monsieur qui est là. C'est ton choix. Oh, à propos, je sens que tu as des pouvoirs. Ton aura n'est pas très forte, tu dois être à demie sorcière non? Je te conseille fortement de voyager au Lodemay des Sorciers pour apprendre à contrôler tes Dons, sinon si tu continue comme ça à les dénier, ils risquent d'échapper à ton contrôle et à ravager ton corps. Ce serais dommage ma foi, t'es plutôt mignonne!

La jeune femme resta perplexe un instant avant de répondre calmement :

- Je crois que les sermons sont inutiles, tu pourrais t’y habituer, ça serait regrettable. Dit-elle grinçante avec une pointe de mesquinerie dans la voix.

Elle songea un instant à ses dernières paroles.

- Si je me rendais au lodemay des sorciers, cela serait dans la but d’annihiler ces pouvoirs plutôt que de les apprivoiser. Ce choix peut sembler étrange mais j’ai des raisons qui me sont propres.

La jeune femme détourna la tête en grommelant lorsqu’elle entendit le compliment du sorcier. Ce genre de taquinerie avait plutôt le don de la mettre mal à l’aise plutôt que la flatter agréablement. C’est pourquoi elle préféra ne pas relever ces paroles flatteuses.

- Je pense escorter notre hôte, je préfère m’assurer qu’il tienne parole en n’attentant pas Highland et sa population. Il est peut être plus sage de s’assurer qu’il trouve sa destination avant qu’il n’effraie d’autres voyageurs.

Elle se courba poliment, saluant ainsi le sorcier qui l’avait accompagné dans sa mésaventure.

- Si l’occasion se représente, je serais ravie de vous rappeler que la fillette que je suis sera toujours là pour sermonner les sorciers égarés et imprudents qui font jaillir des flammes trop prêt de nos forêts.

Elle lui rendit un sourire amusé, et un regard sarcastique qui laissaient présager que cette rencontre ne serait peut être pas la dernière si l'avenir le décidait. Elle se retourna dès lors vers le damné.

- Si tu n’as rien d’autre à ajouter, je suppose que nous pouvons prendre la route qui mène jusqu’à Highland.

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- Pour compenser pour vos vêtements. Je ne suis pas vraiment désolé de les avoir brûlé mais bon, vu que j'en suis responsable, voila une compensation. Je pensais que la partie durerait plus longtemps par contre... Mais bon, si nous passons au niveau supérieur, nous risquons de causer pas mal de dégâts et si la fillette tente de nous distraire, bah on risque de ce tuer l'un l'autre. Pour Highland, prenez la grande route, il y a des affiches un peu partout, vous pourrez vous retrouver sans problèmes. Bon hey bien, à la prochaine!

J'hausse un sourcil, assez surpris par les paroles du sorcier. Il était aussi changeant que l'élément qu'il maîtrisait. Il ne connait pas de ce monde, soit. Mais pourquoi me donne t-il la direction alors que quelques instants auparavant il avait feint l'ignorance ? Et pourquoi me lancer cette bourse alors qu'il avait tenté de me tuer ? Notre combat n'avait rien eu d'un jeu contrairement à ce qu'il semblait affirmer et j'aurais pu prendre sa vie quand je le voulais. Cet inconscient ne semblait toujours pas s'en être rendu compte.

Je me baissais tout de même pour récupérer sa bourse. Puisqu'il me l'offrait ainsi, je n'allais evidemment pas cracher dessus. Depuis mon réveil, mes poches étaient vides et j'avais dû profiter de la générosité d'autres voyageurs pour manger à ma faim. Avec cette bourse j'aurais au moins de quoi tenir un moment. Je range donc ce sac dans la poche intérieure de ma veste sans rien dire. Sa vie sauve est son unique remerciement. Rapidement, je fais volte face pour m'engager sur le chemin indiqué, laissant à leur ennuyante discussion les deux sorciers. J'ai enfin l'impression d'avancer dans ma quête. Bientôt je serais de retour dans ma ville natales, aux origines de ce corps, et mon second voyage pourra commencer. Quelque part, je suis reconnaissant à cette humaine de m'avoir raisonné. Ma route aurait été plus difficile avec le cadavre d'un sorcier sur les bras.

- ... serait dans le but d’annihiler ces pouvoirs plutôt que de les apprivoiser. Ce choix peut sembler étrange mais j’ai des raisons qui me sont propres.

Annihiler ses pouvoirs. Je me retourne d'un bond et la foudroie du regard. Quelle ineptie vraiment, de vouloir détruire la seule chose qui empechent ses semblables de la soumettre. Je tente de me calmer. Il est tellement plus facile de perdre du pouvoir que d'en acquérir, elle ne s'était sans doute jamais rendu compte à quel point ces pouvoirs faisaient partie d'elle.

- Je pense escorter notre hôte, je préfère m’assurer qu’il tienne parole en n’attentant pas Highland et sa population. Il est peut être plus sage de s’assurer qu’il trouve sa destination avant qu’il n’effraie d’autres voyageurs.

Je soupire de dépit. Non contente de déblatérer pareilles sottises, elle voulait en plus m'imposer sa présence. Sans doute devrais je refuser qu'elle m'accompagne, mais je ne pouvait nier que son aide me serait plus qu'utile pour ne pas me faire repérer. Puisqu'elle est capable de me faire gagner du temps, je souffrirais de sa venue. Je la laisse donc finir ses adieux au sorcier, pressé de me remettre en route.

- Si l’occasion se représente, je serais ravie de vous rappeler que la fillette que je suis sera toujours là pour sermonner les sorciers égarés et imprudents qui font jaillir des flammes trop prêt de nos forêts.

Bla bla bla... Qu'est ce qu'elle pouvait être longue ! Comptait-elle me guider ou me ralentir ? Finalement, elle se tourne vers moi en m'indiquant qu'elle était prête.

- Si tu n’as rien d’autre à ajouter, je suppose que nous pouvons prendre la route qui mène jusqu’à Highland.

- Contrairement à toi, je ne compte pas me faire d'amis. Rien ne me retiens ici. Évite de te conduire comme un boulet que je devrais traîner et j'éviterais de te brusquer pour que tu me guide.

Séchement, je repris ma route sans un regard pour le sorcier qui allait repartir de son coté. Ses pouvoir étaient grand. Un jour il faudrait que je le retrouve... Le jour où j'aurais récupéré mon fragment des flammes. Et alors je reviendrais l'écraser avec toute la puissance que j'aurais accumulé.
Finalement, je me retourne pour lui lancer mon défi :

- Je retiens ton visage Sorcier. Soit sûr que si je te recroise prochainement, je ne te laisserais pas t'en sortir aussi facilement.

Sans attendre sa réponse, je repars en tirant la jeune femme par le bras.

Braise entendit la promesse, ou plutôt la bravoure du damné avant d'être trop loin. Un sourire amusé s’afficha sur ses lèvres, un sourire qui semblait naturel et être la souvent ma foi! Il s'arrêta, ce retourna et laissa ses yeux bleus briller de la lueur surnaturelle qu'ils prenaient lorsqu'il utilisait son Don et après un grand éclat de rire, il lui lança d'une voix à la foi joyeuse et emplie de convictions:

- J'attends notre prochaine rencontre avec impatience alors, Damné! Tu as gagné cette manche par ce que je n'ai pas réfléchi et que j'ai agi comme un idiot. Sans oublier la jeune fille qui ce trouvait dans le chemin. Cela ne ce reproduira plus. Crois moi mon vieux, tu n'es pas près d'éteindre la Flamme De Vie de Braise Laflamme, le Sorcier Maraudeur! Je ne suis pas un novice à la magie, j'ai des siècles d'expérience! Crois moi que même si tes pouvoirs synthétiques sont plus grand que mon Don, le mien est naturel et complètement sous mon contrôle! Ma limite c'est mon imagination! Ne crois pas aussi que j'ai atteint mes limites! Aller, bon vent!

Finit il avec une salutation de la main, pour ensuite reprendre sa route, là ou ses pieds et le vent le mènerait.

Fin du topic?

Confirmation, sujet terminé!